/reboot/media/aec66a64-0445-11ee-8823-0242ac14000a/daaaa678-97ae-11f0-9dfc-1a3d8e5696a4/1-1-pexels-elina-sazonova-1927308.jpg)
Nos consommations alimentaires : miroirs et accélératrices des fractures françaises
🗞️ Dixième tribune de notre série Les Echos, consacrée aux grandes transformations du 21ème siècle.
Nos consommations alimentaires : miroirs et accélératrices des fractures françaises.
Ce premier quart du XXIe siècle vient bousculer l'imaginaire français de "la table" confinant à un art de vivre partagé ; sans le détruire, mais en l'exposant à des injonctions multiples, divergentes voire contradictoires.
Ces dernières décennies, nos conceptions et pratiques alimentaires furent de plus en plus gouvernées par une double tendance de fond : la santé et le climat ; et cette dynamique de l'alimentation « responsable » n'épuise pas les tensions.
Nos choix alimentaires se voient gouvernés par des facteurs multiples, outre la santé et le climat, qui peuvent plaider pour des décisions contraires : le prix (en priorité), le goût, les habitudes et aspirations culturelles, la distinction sociale, l'esthétique des corps, les conceptions de l'agriculture, les appartenances religieuses, les revendications identitaires, les aspirations en termes de réconfort, et les désirs de liberté attisés précisément par les injonctions…
Prévalent des tensions entre groupes sociaux, et également en chacun de nous, entre aspirations contradictoires.
Pour l'avenir, l'amplification des radicalités, les tolérances déclinantes envers « l'autre », les quêtes du « bien commun » parfois désireuses de convertir autrui, risquent d'appeler des concurrences de plus en plus vives, voire des intolérances.
Sans sacrifier l'intérêt général sur l'autel de l'avenir, cultivons dès lors des libertés, des marchés et des cultures ouvertes préservant le pluralisme que nos diversités requièrent. C'est pour l'avenir l'invention d'un chemin de crête, et, peut‑être, d'un nouvel imaginaire français.
📰 https://lnkd.in/euibYUqF
Nos consommations alimentaires : miroirs et accélératrices des fractures françaises.
Ce premier quart du XXIe siècle vient bousculer l'imaginaire français de "la table" confinant à un art de vivre partagé ; sans le détruire, mais en l'exposant à des injonctions multiples, divergentes voire contradictoires.
Ces dernières décennies, nos conceptions et pratiques alimentaires furent de plus en plus gouvernées par une double tendance de fond : la santé et le climat ; et cette dynamique de l'alimentation « responsable » n'épuise pas les tensions.
Nos choix alimentaires se voient gouvernés par des facteurs multiples, outre la santé et le climat, qui peuvent plaider pour des décisions contraires : le prix (en priorité), le goût, les habitudes et aspirations culturelles, la distinction sociale, l'esthétique des corps, les conceptions de l'agriculture, les appartenances religieuses, les revendications identitaires, les aspirations en termes de réconfort, et les désirs de liberté attisés précisément par les injonctions…
Prévalent des tensions entre groupes sociaux, et également en chacun de nous, entre aspirations contradictoires.
Pour l'avenir, l'amplification des radicalités, les tolérances déclinantes envers « l'autre », les quêtes du « bien commun » parfois désireuses de convertir autrui, risquent d'appeler des concurrences de plus en plus vives, voire des intolérances.
Sans sacrifier l'intérêt général sur l'autel de l'avenir, cultivons dès lors des libertés, des marchés et des cultures ouvertes préservant le pluralisme que nos diversités requièrent. C'est pour l'avenir l'invention d'un chemin de crête, et, peut‑être, d'un nouvel imaginaire français.
📰 https://lnkd.in/euibYUqF